La bonne utilisation des moyens de détresse

Dans ta responsabilité du plaisancier, les objectif de sécurité sont nombreux. La bonne utilisation des moyens de détresse est un élément de primordial. Bien évidemment, nous te souhaitons de ne jamais devoir les utiliser. Ni de jamais devoir aller secourir un autre équipage ou un autre bateau. Cela voudrait dire que rien de grave ne t'est arrivé, ou que tu n'as eu à affronter aucun danger grave. Mais il faut s'y préparer. Tu as l'obligation d'intervenir si tu es témoin d'un signal de détresse, sauf si cette intervention met en péril ton bateau et ton équipage.

Achille Bateau École est là pour la maîtrise de ces moments de stress éventuels. La sérénité doit faire foi. Autant par la pratique que par les connaissances théoriques. La priorité est de laisser les professionnels faire leur travail. Tout en restant disponible en cas de nécessité.

 

Les objectifs de la bonne utilisation des moyens de détresse

Dans le cadre de ta formation au permis bateau pour la navigation de plaisance, ces objectifs sont très importants. Ils se déclinent sous différentes formes.

– Que tu sois capable de présenter succinctement le principe de base de l'assistance en mer : assistance aux personnes et assistance aux biens.

– Que tu sois capable de décrire les moyens humains et matériels susceptibles d'être engagés à la suite d'un signal de détresse.

– Que tu sois capable d'appréhender les conséquences d'un déclenchement abusif d'un signal pyrotechnique de détresse.

 

Les CROSS

L'assistance en mer est organisée et gérée par les Cross – Centres Régionaux Opérationnels de Sécurité et de Sauvetage – qui vont mettre en œuvre des moyens d'État ou privés adaptés en fonction de la situation.

Lorsqu'un message de détresse est reçu par le CROSS, celui-ci va d'abord chercher à obtenir des informations les plus précises possible : position du navire, nombre de personnes à bord, problème rencontré…

En fonction du type et de l'urgence de la situation, le CROSS va ensuite activer et mettre en œuvre les organismes disposant des moyens les mieux adaptés : disponibilité, rapidité d'intervention, capacité, moyens spécifiques…

Retrouve l'article d'Achille Bateau École sur l'histoire des CROSS.

 

Situation d'urgence

C'est une situation dans laquelle le bateau et son équipage ne sont pas en danger de mort immédiat. Mais la situation est susceptible de s'aggraver et de se transformer en situation de détresse : avarie moteur, casse de mâture…

 

Les secours interviennent dans le cadre de l'assistance aux biens

Cette intervention d'assistance aux biens (le remorquage jusqu'à un abri ou un port) peut être payante mais remboursable par l'assureur du bateau si cette prestation est prévue dans le contrat. Il est importe au propriétaire de vérifier que cette option est bien prévue au contrat d'assurance.

N'hésite pas à relire ton contrat d'assurance. Ou à bien vérifier cette information lors de la location d'un bateau.

 

Situation de détresse

Une situation dans laquelle l'équipage et les passagers d'un navire (ou une personne à bord) est en danger de mort (voie d'eau, feu à bord, perte d'un équipier à la mer, blessure grave…).

L'assistance des secours aux personnes est totalement gratuite.

 

Les organismes de secours

Plusieurs organismes de secours, professionnels et même particuliers sont susceptibles de secourir les équipages et les bateaux en difficulté.

La SNSM, Société Nationale de Sauvetage en Mer. Organisation à but non lucratif, regroupant :

– Des stations de sauvetage équipées d'un bateau rapide spécialement conçu pour le secours en mer, y compris en cas de mer forte. Le bateau est armé par des sauveteurs bénévoles, les « canotiers ».

– Des stations de sauvetage en bord de plage équipées de pneumatiques et de jet-ski qui assurent la surveillance et le sauvetage sur certaines plages pendant l'été.

– Des centres de formation pour les sauveteurs et les canotiers.

– Contact : SNSM www.snsm.org – 31 Cité d'Antin 75009 Paris.

 

Les organismes d'État. Ils disposent de moyens maritimes ou aériens :

– La Marine Nationale : patrouilleurs, avions de patrouille maritime, hélicoptères.

– Les Affaires Maritimes : patrouilleurs, Unité Littorales.

– Les Douanes : patrouilleurs, avions de patrouille maritime.

– La Gendarmerie : patrouilleurs de la Gendarmerie Maritime, hélicoptères.

– La Sécurité Civile : hélicoptères.

 

Les organismes dépendant des collectivités locales.

Les Services Départementaux d'Incendie et de Secours : pompiers professionnels ou volontaires.

 

Les autres professionnels de la mer – pêcheurs, bateaux de transport – et les autres plaisanciers présent sur zone sont susceptibles d'intervenir.

 

Les limites des déclenchement des signaux de détresse

Ne déclenche les signaux de détresse qu'en cas de situation réelle de détresse et d'urgence.

Le déclenchement abusif des signaux de détresse – signaux lumineux ou sonores, signaux pyrotechniques – risque de déclencher la mise en œuvre de moyens de recherche coûteux et de faire intervenir inutilement les types de secours décris ci-dessus. Le déclenchement abusif d'un signal pyrotechnique de détresse est répréhensible et puni d'une amende de 30 000 euros et de deux ans d'emprisonnement.

 

Achille Bateau École t'accompagne pour la bonne utilisation des moyens de détresse. Et les saines réactions. Il ne faut y aller barre baissée. Laisse agir les professionnels quand ils sont sur place ou prévenus. Mais n'oublie pas d'agir quand la nécessité le demande. Ainsi se tisse, toujours un petit peu plus, la solidarité des gens de mer.

 

Et en eaux intérieures ?

Bien évidemment, les secours en eaux intérieures sont moins spectaculaires. Hormis quelques grands lacs, l'immensité des mers et des océans n'a rien à voir avec la navigation sur les eaux continentales. Toutefois, le secours aux biens et aux personnes demeurent une nécessité. Les professionnels et organismes restent présents. Prévenir les secours, comme être disponible pour un équipage ou un bateau en (grande) difficulté, voire en danger, demeure une posture de tous les instants.

 

Dans le cadre de ton permis bateau, la connaissance et la bonne utilisation des signaux de détresse demeurent primordiales. Avec, en plus, la vigilance des autres bateaux et navires afin de voir s'ils ont besoin, ou non, de secours. Par la prévention, l'information, les signaux, ou une bonne communication.

 

 

 

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